Certains pouvaient peut-être penser, au vu du recul que le club de handball dijonnais féminin connaît depuis plusieurs saisons sur l’échiquier national, que le Cercle Dijon Bourgogne avait adopté une nouvelle devise. « Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien... »
Ce n’est pas le cas. Et Michel Amico, le président du CDB, n’a pas attendu le verdict des cinq premières journées de championnat pour avoir quelques craintes quant à l’avenir du club. Des craintes que la vérité du terrain n’a fait que confirmer, puisque le groupe d’Elena Groposila a enregistré ce week-end au Havre, sa cinquième défaite de rang. Sans trop savoir, malgré tout ses efforts, s’il allait pouvoir inverser la tendance lors des rencontres à venir.
Et il ne s’agit pas ici de la fameuse incertitude du sport. Celle qui fait qu’un jour on perd, un autre on gagne. Une certitude de plus en plus relative certes, mais incertitude quand même. Pour le coup, le CDB est à peu près sûr de la façon dont les choses vont se terminer, si tout reste en l’état. Au mieux en D2. Au pire avec une élite du handball féminin bourguignon qui évoluera en N2. Ce sont Beaune et Chevigny qui vont être contents.
Des besoins estimés à 200 000€
« On n’ira pas loin », constate plus sérieusement Michel Amico. Le CDB a beau avoir des valeurs, qui n’ont pas grand-chose à voir avec des espèces sonnantes et trébuchantes, un club en division 1 féminine, c’est aussi un budget annuel qui tourne, au minimum, autour du million d’euros. Dijon est à 800000. Grosso modo, il lui manque 200000 euros, qui lui permettraient d’avoir un effectif acceptable. « Pour pouvoir simplement rentrer en concurrence avec des équipes comme Fleury, Mios ou Besançon, qui sont juste devant nous», précise le président dijonnais.
Ce dernier a déjà pris son bâton de pèlerin pour rencontrer de bonnes âmes, soit qui se souviennent des vibrantes soirées de coupe d’Europe, soit pour qui l’existence du CDB représente encore quelque chose dans le paysage du sport dijonnais, qui plus est du sport féminin. Des partenaires privés ont remis la main à la pâte. La Région aussi.
« Alors que nous sommes un club pro, avec un statut pro, un centre de formation, des joueuses pros, pourquoi ne faisons-nous pas partie du Grand Dijon ? », s’interroge Amico. « Ce n’est pas mon club. C’est le club de la Ville. » Mais une ville qui va peut-être être rayée de la carte de France des clubs de division 1 féminine